Mamba noir : dans quels pays vit vraiment ce serpent ultra dangereux ?

Chaque année, des dizaines de cas de morsures de mamba noir sont signalés à travers l’Afrique subsaharienne. Ce serpent, parmi les plus rapides et venimeux du monde, intrigue autant qu’il effraie. Mais où vit-il réellement ?

Dans quels pays risque-t-on de le croiser en pleine nature ? La réponse pourrait bien surprendre…

Présence du mamba noir en Afrique de l’Est

Le mamba noir est particulièrement répandu dans les pays de l’Afrique de l’Est, une région où il trouve des conditions climatiques idéales et un écosystème riche.

Kenya, Tanzanie, Ouganda : des habitats privilégiés

Dans ces pays, le mamba noir évolue aussi bien dans les savanes que dans les zones rocheuses ou boisées. Il aime les zones ouvertes et chaudes, mais ne dédaigne pas les forêts claires.

En Tanzanie, on le retrouve notamment dans les parcs nationaux comme le Serengeti, où il cohabite avec d’autres espèces emblématiques.

En Ouganda, il est souvent observé dans le sud du pays, à proximité du lac Victoria, tandis qu’au Kenya, sa présence est signalée jusque dans les collines semi-arides du centre.

Une adaptation à la diversité des milieux

Ce serpent redoutable n’est pas un grand grimpeur contrairement à d’autres mambas, mais il peut se faufiler dans les termitières, les buissons denses ou les crevasses pour se dissimuler. 

Il chasse généralement au sol, à la recherche de rongeurs, d’oiseaux ou de petits mammifères, profitant d’un environnement riche en proies dans cette région du continent.

Une large répartition en Afrique australe

Plus au sud, le mamba noir est également largement distribué dans plusieurs pays de l’Afrique australe, où il est parfois redouté jusque dans les zones périurbaines.

Afrique du Sud, Zimbabwe, Namibie : terrain de chasse idéal

L’Afrique du Sud est sans doute l’un des pays où le mamba noir est le plus connu, notamment dans la province du KwaZulu-Natal, réputée pour sa biodiversité. On en trouve également dans des régions plus sèches comme le Cap-Oriental ou le nord-est du pays.

Au Zimbabwe, il est courant dans les réserves naturelles et les zones rurales, souvent observé dans les rochers chauffés par le soleil. En Namibie, malgré des conditions plus arides, le mamba noir est capable de survivre en suivant les lits de rivières asséchés ou en exploitant les moindres abris rocheux.

Une cohabitation parfois conflictuelle avec l’humain

Dans certaines zones, la progression des activités humaines – agriculture, urbanisation – pousse le mamba noir à s’approcher des habitations. Cela accroît les risques de rencontre, surtout dans les zones périphériques des villes.

Malgré sa réputation de serpent agressif, il évite en général les conflits, préférant fuir. Mais s’il se sent acculé, sa vitesse fulgurante et son venin neurotoxique extrêmement puissant en font un danger réel.

Une présence discrète mais réelle en Afrique centrale

Même si le mamba noir est moins étudié dans cette zone, plusieurs témoignages et relevés scientifiques confirment sa présence dans plusieurs pays d’Afrique centrale.

République démocratique du Congo, Cameroun, Centrafrique

En République démocratique du Congo, des observations du mamba noir ont été faites principalement dans la moitié sud et les zones de transition entre savane et forêt. Il est plus rare dans la forêt équatoriale dense, mais peut être trouvé en lisière ou dans les zones dégradées proches des villages.

Au Cameroun, sa présence est attestée dans le nord du pays, là où les zones boisées sèches rencontrent les savanes. En Centrafrique, il est plus difficile à observer, mais des spécimens ont été capturés dans des zones isolées, preuve qu’il peut s’y maintenir en faible densité.

Un défi pour les systèmes de santé locaux

Dans ces pays, l’accès aux antivenins adaptés reste encore un problème. Le mamba noir, avec son venin foudroyant, cause des décès rapides en l’absence de traitement, et les centres de santé ruraux ne disposent souvent pas des doses nécessaires. 

Cela explique en partie pourquoi il reste un serpent redouté dans certaines zones agricoles reculées.

Des populations localisées en Afrique de l’Ouest

La présence du mamba noir en Afrique de l’Ouest est moins fréquente, mais elle n’est pas inexistante pour autant. On parle ici de populations localisées, dans des habitats bien particuliers.

Sénégal, Mali, Burkina Faso : zones sèches et savanes

Dans l’ouest africain, le mamba noir est présent dans les zones les plus arides ou les savanes arbustives, là où les conditions ressemblent à celles de l’Afrique de l’Est. Au Mali, il est signalé dans la région du Sahel, souvent confondu avec d’autres espèces, ce qui rend son identification plus complexe.

Au Burkina Faso et au Sénégal, certains herpétologistes évoquent une répartition ponctuelle, notamment dans les régions frontalières avec les zones plus boisées du centre de l’Afrique. Mais les données restent limitées.

Un serpent souvent confondu avec d’autres espèces

En Afrique de l’Ouest, la confusion est fréquente entre le mamba noir et d’autres serpents noirs comme les cobras forestiers (Naja melanoleuca). Cela complique les signalements précis, mais certaines études ADN sur échantillons confirment bien la présence de Dendroaspis polylepis, même si elle reste marginale dans cette partie du continent.

Milieux naturels préférés par le mamba noir

Au-delà des frontières géographiques, il est crucial de comprendre les types d’habitats où le mamba noir évolue le plus facilement. Ce serpent s’adapte, mais il a ses préférences bien établies.

Savane, forêts claires et zones rocheuses

Le mamba noir préfère les espaces dégagés, chauds et ensoleillés. Il affectionne les savanes sèches, les forêts claires, les collines rocailleuses et même les zones semi-désertiques avec des refuges adaptés (rochers, troncs creux, termitières abandonnées).

Contrairement à son cousin le mamba vert, il vit essentiellement au sol, se déplaçant rapidement grâce à son corps long, effilé et musclé. Il peut parcourir plusieurs kilomètres pour chasser ou fuir un danger.

Proximité croissante des zones habitées

Avec la pression humaine, la déforestation et l’extension des zones agricoles, le mamba noir est de plus en plus observé près des habitations. Dans certaines régions d’Afrique du Sud ou du Zimbabwe, on rapporte régulièrement sa présence dans les granges, garages, clôtures ou tas de pierres situés à la périphérie des villages.

Cette proximité involontaire augmente les risques de confrontation, d’autant que son comportement peut devenir agressif s’il est surpris ou acculé.

Conclusion

Le mamba noir est largement présent en Afrique subsaharienne, notamment à l’Est et au Sud du continent, mais aussi dans certaines zones d’Afrique centrale et de l’Ouest. Il affectionne les milieux chauds, secs et dégagés, et s’adapte même aux zones habitées.

Sa répartition géographique, bien que partiellement méconnue dans certaines régions, confirme son statut de serpent redoutablement efficace et redouté sur une grande partie du continent africain.

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