Les serpents les plus redoutés d’Alabama : ce que leurs morsures peuvent réellement provoquer

Dans les plaines brûlantes et marécages humides de l’Alabama, certaines créatures rampantes suscitent plus que de simples frissons. Loin d’être de simples habitants secrets des forêts, six serpents venimeux y vivent, armés de crocs capables d’injecter des toxines redoutables.

Leur présence, souvent ignorée ou méconnue, peut s’avérer aussi intrigante que dangereuse. Et si leur apparence ne suffit pas à vous alerter, les conséquences de leurs morsures vous feront sans doute y réfléchir à deux fois.

Le serpent corail d’Alabama : un bijou mortel méconnu

Élégant, coloré, mais redoutable, le serpent corail de l’Est (Micrurus fulvius) se distingue de tous les autres serpents venimeux d’Alabama. Contrairement aux vipères classiques, c’est un elapidé, un cousin du cobra et du mamba.

Souvent confondu avec le serpent roi en raison de ses bandes colorées rouges, noires et jaunes, ce serpent discret préfère les pinèdes côtières et les sols sablonneux où il peut se dissimuler sous les brindilles ou s’enfouir dans la terre. Mesurant entre 50 et 90 cm, il est rarement visible car il mène une vie souterraine, silencieuse et solitaire.

Son venin neurotoxique pourrait être fatal sans assistance médicale, mais les incidents sont extrêmement rares : depuis 1967, un seul décès a été recensé aux États-Unis. Son comportement non agressif fait de lui une menace silencieuse mais réelle — on le craint surtout lorsqu’il est mal identifié ou manipulé à tort.

Le mocassin d’eau : un tempérament explosif près des rivières

Avec sa mâchoire grande ouverte et son attitude provocante, le mocassin d’eau (Agkistrodon piscivorus), aussi appelé cottonmouth, est probablement le serpent le plus impressionnant d’Alabama. Il affectionne les zones humides : marécages, ruisseaux lents, étangs et bayous. Capable de nager avec agilité, il n’hésite pas à se montrer lorsqu’il se sent menacé.

Atteignant parfois 1,80 mètre, c’est un serpent musclé, au corps robuste et à la morsure redoutable. Bien que ses morsures soient rarement mortelles, elles provoquent de lourds dommages tissulaires, entraînant parfois amputations ou séquelles permanentes si le traitement n’est pas rapide.

Il existe un antivenin, communément appelé CroFab, utilisé dans les cas sévères. Mais ce serpent reste redouté pour sa tendance à se défendre plutôt qu’à fuir, surtout lorsqu’il est surpris dans son habitat aquatique.

🧠 À retenir –
Le mocassin d’eau ne fuit pas le contact comme la plupart des serpents. Il reste sur place, se dresse et ouvre la gueule pour intimider. Son venin, hémotoxique, attaque les tissus et les cellules sanguines — un danger invisible mais bien réel.

La vipère copperhead : maître du camouflage et championne des morsures

Le copperhead (Agkistrodon contortrix), littéralement “tête de cuivre”, est l’un des serpents responsables du plus grand nombre de morsures aux États-Unis. Environ 40 à 50 % des morsures de serpents venimeux enregistrées lui sont attribuées.

Pourquoi ? Parce qu’il excelle dans l’art du camouflage. Avec ses motifs brun-roux en forme de sablier, il se fond parfaitement dans les feuilles mortes et les sous-bois. Ce serpent n’attaque presque jamais par surprise : il reste immobile lorsqu’il perçoit une présence, ce qui provoque des morsures accidentelles — souvent au pied.

Mesurant entre 50 et 90 cm, ce chasseur d’insectes, de lézards et de petits rongeurs partage parfois ses lieux d’hibernation avec d’autres espèces comme le serpent à sonnette des bois ou la couleuvre noire. Son venin est rarement mortel mais peut être très douloureux, notamment chez les personnes allergiques.

À noter : en 2019, un homme vivant dans le nord de l’Alabama a malheureusement perdu la vie suite à une réaction allergique à une morsure de copperhead. Et bien que la plupart des morsures soient “sèches” (sans injection de venin), la vigilance reste de mise.

Quand les serpents à sonnette d’Alabama font trembler la forêt

Trois espèces de crotales (rattlesnakes) cohabitent en Alabama : le timbre des bois, le pygmée et le redouté diamondback de l’Est. Tous trois appartiennent à la famille des vipères à fossettes et possèdent un venin puissant.

Le crotale des bois (Crotalus horridus) peut mesurer jusqu’à 1,5 mètre et se fait remarquer par sa queue vibrante et ses motifs sombres. Généralement paisible, il ne mord que s’il se sent acculé — mais lorsqu’il le fait, ses crochets longs et son venin abondant le classent parmi les serpents les plus dangereux de l’Est américain.

Plus discret, le pygmée (Sistrurus miliarius) ne dépasse pas 60 cm mais compense par une agressivité parfois déconcertante. Il fréquente les forêts, les bords de lacs et les champs abandonnés. Son venin faible en dose reste très hémorragique et douloureux.

Enfin, le géant : le crotale diamondback de l’Est (Crotalus adamanteus), dont les spécimens dépassent parfois les deux mètres. Avec des crochets d’un centimètre de long, il injecte un venin comprenant plus de 100 toxines. Heureusement, il est rarement agressif et se fait de plus en plus rare, classé désormais comme espèce en déclin dans l’État.

📝 Cet article est inspiré de la publication originale :
These are Alabama’s Largest, Most Dangerous Snakes

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