Il s’appelle Goose. Et pendant deux semaines, il a échappé aux autorités d’un coin tranquille du Massachusetts. Pourtant, il ne mesure pas 30 cm : Goose est un varan d’eau, l’un des plus grands reptiles au monde.
Cette histoire étonnante a tenu en haleine les habitants de Webster et a mobilisé plusieurs services officiels. Voici comment ce reptile imposant a été intercepté… et pourquoi sa traque a suscité autant d’émotion.
Un varan d’eau fugueur qui sème la surprise
Goose n’est pas un lézard ordinaire. Ce varan d’eau asiatique peut atteindre jusqu’à 2,5 mètres et peser plusieurs dizaines de kilos. Repéré à Webster, une petite ville de l’État du Massachusetts, Goose s’est échappé de son enclos début juin. Un animal aussi impressionnant dans une zone urbaine américaine ? Inutile de dire que la surprise a été générale.
L’évasion de ce reptile exubérant, détenu sans permis, a aussitôt lancé une opération coordonnée entre la police locale, les agents de l’environnement et une organisation spécialisée dans les reptiles : Rainforest Reptile Shows.
Ce genre de reptile est strictement réglementé aux États-Unis — comme en France d’ailleurs, où la détention de varans d’eau nécessite une déclaration préfectorale et des installations adaptées. Ils sont considérés comme des NAC (nouveaux animaux de compagnie) à haut risque s’ils ne sont pas manipulés par des connaisseurs.
Retrouvé sain et sauf grâce à une traque méticuleuse
Pendant deux longues semaines, Goose est resté introuvable. Des affiches de signalement ont été distribuées avec l’aide d’associations spécialisées. Malgré la popularité des chiens et chats perdus, peu de gens sont préparés à repérer un reptile géant.
C’est finalement grâce à la vigilance du public et à l’expertise d’équipes formées que l’animal a été localisé. Il a été capturé sans incident, avant d’être confié à Rainforest Reptile Shows. L’organisation gère un sanctuaire nommé RRS Oasis, où Goose vivra désormais dans un habitat sécurisé, conçu spécialement pour ses besoins biologiques et comportementaux.
« Goose va bien. Il mangera mieux que beaucoup d’humains. Et surtout, il ne dérangera personne », a commenté l’équipe sur Facebook.
🧠 À retenir — Les reptiles exotiques comme les varans peuvent surprendre par leurs capacités d’adaptation. Leur évasion, même en milieu urbain, rappelle l’importance d’encadrer strictement leur détention. Et aussi… qu’un varan d’eau, ça court vite et ça grimpe !
Pourquoi les varans fascinent autant… et dérangent parfois
Les varans, en particulier les espèces d’eau comme Varanus salvator, sont fascinants. Leur regard perçant, leur langue bifide, leur comportement semi-aquatique : tout chez eux intrigue. Ils sont aussi très intelligents, capables de reconnaître des visages humains et d’adapter leur comportement à leur environnement.
Mais leur popularité comme animal de compagnie peut vite devenir problématique. L’histoire de Goose rappelle celles de certains reptiles exotiques relâchés dans la nature — parfois volontairement — faute d’encadrement ou de connaissance. En Floride, par exemple, les pythons birmans sont devenus une menace pour la biodiversité locale après des lâchers répétitifs.
En France, la réglementation impose une déclaration en préfecture pour de nombreuses espèces, y compris certains varans. Détenir un animal sauvage n’est pas anodin : cela implique des responsabilités, des espaces spécifiques et un suivi vétérinaire. Même les plus passionnés doivent parfois renoncer, dans l’intérêt de l’animal.
Après l’aventure, un sanctuaire sur mesure pour Goose
Ce qui attend Goose à présent ? Une vie tranquille — et surveillée — dans un sanctuaire spécialisé. Le RRS Oasis, géré par Rainforest Reptile Shows, accueille de nombreux reptiles exotiques, souvent issus de situations de négligence ou d’abandon.
L’organisation met aussi en place des programmes de sensibilisation. À travers des shows éducatifs, les visiteurs peuvent comprendre la biologie, les besoins réels et l’impact écologique de tels animaux. Une manière de faire passer un message clair : l’exotisme ne fait pas tout. Et adopter un reptile, ce n’est pas une décision à la légère.
Pour Goose, l’histoire se termine bien. Mais pour les défenseurs de la biodiversité et les passionnés responsables, c’est un rappel précieux : mieux vaut admirer un varan d’eau dans un sanctuaire bien équipé… que sur le trottoir d’en face.
📝 Cet article est inspiré de la publication originale :
Goose, The Escaped Monitor Lizard In Massachusetts Is No Longer On the Loose