Ces tortues interdites à la vente peuvent vous coûter cher : la liste que tout passionné doit connaître

Depuis 2025, plusieurs espèces de tortues sont formellement interdites à la vente ou soumises à des réglementations strictes. Détenir une espèce non autorisée peut entraîner des sanctions lourdes.

Voici les espèces concernées, les raisons de leur interdiction et les risques à connaître absolument.

Comprendre la législation 2025 sur les tortues interdites à la vente

Des lois renforcées pour protéger la biodiversité

En France, la réglementation sur les tortues est encadrée par plusieurs textes : l’arrêté du 8 octobre 2018, la Convention de Washington (CITES), et les directives européennes sur la faune sauvage.

Ces lois visent à protéger les espèces menacées et à lutter contre les trafics illégaux, notamment de reptiles exotiques. Depuis 2025, le cadre s’est encore durci avec de nouvelles interdictions publiées au Journal Officiel.

Les tortues sont classées selon leur statut de conservation ou leur impact écologique. Certaines sont totalement interdites à la vente ou à la détention, même pour les particuliers, sans certificat de capacité.

Les espèces interdites ou soumises à autorisation stricte

Les espèces les plus fréquemment concernées sont :

  • La tortue de Floride (Trachemys scripta elegans), interdite à la vente depuis 1997, renforcée par la réglementation européenne de 2016.
  • La tortue alligator (Macrochelys temminckii), classée dangereuse et totalement interdite de détention pour les particuliers.
  • Les espèces exotiques invasives, comme Trachemys scripta scripta ou pseudemys, sont aussi interdites de vente depuis 2025.

En parallèle, certaines espèces protégées comme la tortue d’Hermann (Testudo hermanni) ou la tortue grecque (Testudo graeca) sont autorisées uniquement sous conditions très strictes, avec traçabilité et documents réglementaires complets.

Quelles sanctions pour détention illégale en 2025 ?

Détenir une tortue interdite sans autorisation peut entraîner :

  • Une amende administrative pouvant dépasser 15 000 € selon l’article L415-3 du Code de l’environnement.
  • La confiscation immédiate de l’animal par l’OFB (Office français de la biodiversité).
  • Jusqu’à 3 ans d’emprisonnement en cas de trafic ou de récidive.

Ces sanctions visent à dissuader les achats impulsifs ou l’élevage illégal d’espèces interdites, souvent vendues en ligne ou dans des circuits non déclarés.

Ces tortues exotiques qu’on ne peut plus acheter en 2025

La tortue de Floride : symbole d’une interdiction réussie

Importée massivement dans les années 90 comme animal de compagnie, la tortue de Floride est aujourd’hui strictement interdite à la vente en France. Ce succès apparent cache une réalité plus nuancée : des milliers d’individus relâchés dans la nature continuent de proliférer, perturbant les écosystèmes locaux et menaçant les espèces autochtones comme la cistude d’Europe.

Cette interdiction, renforcée en 2016 par le règlement de l’UE n°1143/2014, reste en vigueur en 2025 et s’applique à toutes les sous-espèces du genre Trachemys scripta.

D’autres tortues exotiques désormais interdites

Parmi les espèces récemment interdites à la vente figurent :

  • La tortue à nez de cochon (Carettochelys insculpta) : originaire d’Asie-Pacifique, protégée et interdite d’importation.
  • La tortue géographique (Graptemys spp.) : considérée comme invasive en Europe.
  • La tortue serpentine (Chelydra serpentina) : espèce agressive, dangereuse et souvent abandonnée.

Ces tortues ne peuvent plus être ni vendues, ni échangées entre particuliers, même gratuitement.

Pourquoi ces interdictions ont-elles été décidées ?

Les raisons principales sont :

  • Leur dangerosité potentielle : morsures, agressivité, taille adulte difficile à gérer.
  • Leur impact écologique : prédation sur des espèces locales, concurrence pour les ressources.
  • Leur statut de conservation : certaines sont menacées ou en danger critique selon l’UICN.

En France, ces mesures sont mises en œuvre par la DREAL, l’OFB, et les vétérinaires spécialisés NAC.

🧠 À retenir
La tortue de Floride reste l’exemple emblématique d’une interdiction réussie. Depuis 2025, d’autres espèces exotiques comme la tortue à nez de cochon ou la tortue serpentine sont aussi formellement interdites de vente, principalement pour des raisons écologiques et sanitaires.

Tortues classées dangereuses : espèces à éviter absolument

La tortue alligator : un prédateur impressionnant

Originaire du sud-est des États-Unis, la tortue alligator (Macrochelys temminckii) est probablement la tortue la plus dangereuse connue en captivité. Elle peut peser jusqu’à 80 kg et exerce une pression de morsure impressionnante avec sa mâchoire en forme de bec.

Son importation et sa détention sont interdites en France depuis 2025. En mai de la même année, une tortue alligator a été saisie en région PACA par l’OFB, après une plainte pour mise en danger du voisinage.

Les tortues serpentine et caouanne également classées à risque

D’autres tortues considérées comme à risque incluent :

  • La tortue serpentine (Chelydra serpentina), proche cousine de la tortue alligator.
  • La tortue caouanne (Caretta caretta), espèce marine protégée mais parfois détenue illégalement.
  • La tortue léopard (Stigmochelys pardalis), docile mais pouvant être vecteur de salmonellose en captivité.

Le danger n’est pas toujours lié à l’agressivité : certaines tortues présentent un risque sanitaire élevé, notamment pour les enfants et les personnes immunodéprimées.

Quelles précautions pour les espèces potentiellement dangereuses ?

Si vous possédez déjà une tortue classée dangereuse avant l’interdiction de 2025, vous devez :

  • Déclarer sa présence à la DREAL ou à l’OFB.
  • Fournir un certificat de capacité et des installations adaptées.
  • Éviter tout contact avec des mineurs ou du public non informé.

Ne pas respecter ces consignes expose à des sanctions lourdes, pouvant aller jusqu’à la saisie immédiate de l’animal et la suspension de toute activité d’élevage.

Adopter une tortue en 2025 : ce qu’il faut vérifier avant l’achat

Demander systématiquement les justificatifs officiels

Pour toute adoption légale en 2025, vous devez obtenir :

  • Une attestation de provenance (naissance en captivité).
  • Un certificat intra-communautaire (CIC) si l’espèce est protégée.
  • La preuve de marquage (puce électronique ou identification visuelle).

Les vendeurs sérieux (éleveurs certifiés, animaleries autorisées) doivent fournir ces documents sans que vous ayez à les réclamer.

Sans ces justificatifs, vous risquez d’acheter une espèce interdite ou issue de trafic illégal.

Comment reconnaître une tortue interdite ou suspecte ?

Voici quelques signaux d’alerte :

  • Aucune information sur l’origine de la tortue.
  • Vente entre particuliers sur des plateformes généralistes.
  • Taille ou comportement inhabituel pour l’espèce annoncée.

En cas de doute, contactez un vétérinaire NAC ou l’OFB avant toute adoption. Mieux vaut prévenir que devoir rendre l’animal (ou pire, s’en débarrasser illégalement).

Où adopter une tortue légalement et en toute sécurité ?

Privilégiez :

  • Les centres de sauvegarde ou refuges spécialisés (ex. : La Ferme Tropicale, Reptiligne).
  • Les éleveurs déclarés en préfecture, avec certificat de capacité.
  • Certaines SPA ou associations de protection de la faune sauvage.

Adopter une tortue ne se fait pas à la légère : c’est un engagement à long terme, souvent pour plusieurs décennies.

🧠 À retenir
L’adoption légale d’une tortue en 2025 exige des documents précis (CIC, certificat de naissance, marquage). Mieux vaut éviter les vendeurs en ligne non déclarés. Certaines espèces interdites continuent de circuler illégalement, au risque de sanctions sévères.

Notre dernier mot

En 2025, acheter ou détenir une tortue sans respecter la loi peut coûter bien plus qu’une simple amende. Certaines espèces sont strictement interdites pour des raisons écologiques, sanitaires ou de sécurité publique.

Connaître la réglementation, c’est protéger les espèces… et vous éviter de graves ennuis. Soyez toujours vigilant, responsable et bien informé avant toute adoption.

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